Introduction
Le sous-sol parisien est le témoin de deux millénaires d’exploitation intensive des ressources géologiques. Utilisée dès l’époque gallo-romaine, la pierre extraite à Paris et en Île-de-France a servi à construire les plus célèbres monuments de la capitale, des arènes de Lutèce à la cathédrale Notre-Dame.
Mais cette exploitation massive a laissé un réseau souterrain complexe, aujourd’hui à la fois patrimoine historique et menace potentielle pour la stabilité des constructions. Comprendre cette histoire est essentiel pour les bureaux d’études spécialisés comme NOVINNTEC, qui réalisent des études de sol G5 pour détecter et sécuriser les cavités souterraines.
Plongeons dans l’histoire de ces carrières, les techniques utilisées et les défis qu’elles posent aujourd’hui.
La géologie du sous-sol parisien
Le bassin parisien repose sur une diversité de formations géologiques qui ont fourni les matériaux de construction pendant des siècles :
- Le calcaire grossier (Lutétien moyen) : Principal matériau des édifices parisiens, extrait notamment à Bagneux, Montrouge et Montmartre.
- Le gypse (Ludien) : Utilisé pour fabriquer du plâtre, exploité à Montmartre et Belleville.
- Les marnes et caillasses : Employées pour des fondations et des remblais.
- Les argiles plastiques et lignites (Sparnacien) : Servant à la fabrication de briques et de céramiques.
- Les sables de Fontainebleau (Stampien) : Exploités pour la verrerie.
Ces formations ont été exploitées soit en carrières à ciel ouvert, soit en carrières souterraines.
L’histoire de l’exploitation des carrières
L’Antiquité et le Moyen Âge : les premières extractions
Dès l’époque romaine, Paris (Lutèce) exploite ses carrières de calcaire grossier pour construire des édifices comme les thermes de Cluny et les arènes de Lutèce. Les carrières se situent alors principalement dans le sud de la ville, aux abords de la Seine.
À partir du XIIe siècle, l’essor des constructions gothiques (Notre-Dame, Sainte-Chapelle) entraîne une forte demande en pierre. Les carrières à ciel ouvert se multiplient, notamment aux Gobelins et à Montparnasse.
Les XIIIe-XVIIIe siècles : l’essor des carrières souterraines
L’expansion urbaine pousse à une extraction souterraine, donnant naissance aux carrières par piliers tournés. Cette technique consiste à laisser des piliers de roche en place pour soutenir la voûte.
Au XVe siècle, la méthode par hagues et bourrages est introduite : les galeries creusées sont progressivement remblayées avec des gravats pour éviter les effondrements.
Cependant, le manque de réglementation entraîne une exploitation anarchique. En 1774, un gigantesque effondrement rue d’Enfer conduit à la création de l’Inspection Générale des Carrières (IGC).
Les XIXe-XXe siècles : industrialisation et urbanisation
L’extraction industrielle s’intensifie, en particulier pour le gypse, nécessaire à la production de plâtre. La banlieue parisienne, notamment Montmartre, devient un centre d’exploitation majeur.
Avec l’urbanisation croissante, les carrières sont progressivement abandonnées ou comblées. Mais beaucoup restent non sécurisées, posant des risques pour les constructions modernes.
Les techniques d’exploitation des carrières
L’exploitation des carrières parisiennes a évolué selon plusieurs méthodes :
Carrières à ciel ouvert (jusqu’au XIIe siècle)
- Extraction directe de blocs de calcaire en surface.
- Exploitation rapide mais création de vastes creux dans le paysage.

Carrières par piliers tournés (XIIIe-XVIe siècles)
- Extraction souterraine laissant des piliers de roche pour soutenir la voûte.
- Problème : si les piliers sont trop fins, ils cèdent sous la pression.

Carrières par hagues et bourrages (XVe-XXe siècles)
- Remplissage des galeries abandonnées avec des gravats pour éviter les effondrements.
- Plus sûr, mais nécessite un suivi régulier.

Exploitation industrielle du gypse (XVIIIe-XIXe siècles)
- Extraction à grande échelle, notamment à Montmartre.
- Conséquence : création de vides massifs sous la ville.

Les risques liés aux carrières souterraines
Le réseau souterrain laissé par ces carrières représente un risque majeur d’affaissements et d’effondrements. Paris et sa banlieue comptent plusieurs milliers d’hectares de carrières, dont certaines sont mal cartographiées.
Exemples d’effondrements historiques
- 1774 : Effondrement de la rue d’Enfer, conduisant à la création de l’IGC.
- 1961 : Effondrement à Clamart, entraînant la destruction d’immeubles entiers.
- 2004 : Affaissement à Clignancourt, nécessitant d’importants travaux de consolidation.
Les solutions : études de sol et consolidation
Les études de sol de type G5 – Cavités souterraines, réalisées par des experts comme NOVINNTEC, permettent de :
- Cartographier les carrières et leurs risques.
- Vérifier la stabilité des terrains avant toute construction.
- Proposer des solutions de renforcement (injection de béton, piliers artificiels).
Le patrimoine souterrain parisien
Malgré les dangers qu’il représente, le sous-sol parisien est aussi un patrimoine exceptionnel.
Les carrières classées et accessibles au public
- Les Catacombes de Paris : Anciennes carrières réaménagées en ossuaire au XVIIIe siècle.
- Les carrières de Meudon : Classées site scientifique et artistique en 1986.
- Le Musée du Vin : Installé dans d’anciennes galeries du XVIe siècle.
Un patrimoine peu protégé et peu valorisé
Malheureusement, la majorité des anciennes carrières ne sont ni protégées ni mises en valeur. Beaucoup sont condamnées ou remblayées pour des raisons de sécurité.
Enjeux modernes : urbanisation et sécurité
L’urbanisation croissante nécessitent une surveillance accrue du sous-sol.
Les études de sol G5 permettent d’anticiper et de gérer les risques :
- Avant toute construction, il est impératif d’effectuer un diagnostic des cavités.
- Des solutions de renforcement peuvent être mises en place : injections de coulis, piliers artificiels.
- Les cartes des anciennes carrières doivent être mises à jour régulièrement.
NOVINNTEC, spécialiste en études de sol après sinistre, accompagne ses clients en proposant des expertises précises sur les bâtiments fissurés et sinistrés dans la zone des anciennes cavités de Paris.
Conclusion
L’histoire de l’exploitation de la pierre à Paris est à la fois une richesse architecturale et un défi géotechnique majeur. L’empreinte laissée par des siècles d’extraction continue d’influencer l’aménagement du territoire.
Grâce aux études de sol G5 cavités et à l’expertise de NOVINNTEC, il est possible de sécuriser ces cavités souterraines tout en préservant un patrimoine unique.
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